Solaire, Zagtouli brille de mille feux. Le quartier dont le nom signifie « concessions transposées » a dompté un soleil si souvent ingrat pour le métamorphoser en fée électrique, à la centrale photovoltaïque d’une zone anciennement voltaïque. Inaugurée en 2017, la plus grande concentration de dispositifs solaires d’Afrique de l’Ouest –29 600 panneaux sur 60 hectares– entend fournir du courant à 660 000 Burkinabè.

Et comme si capturer l’astre solaire dans des câbles ne suffisait pas, Zagtouli fait du soleil son allié pour une spécialisation alimentaire : les mangues séchées. Une activité qui complète avantageusement un autre atout du quartier : la poterie qui cohabite avec les métiers traditionnels de l’élevage, les productions de l’agriculture et la vie trépidante de son marché chatoyant. Un marché par ailleurs sacré qui abrite l’exécution de sacrifices coutumiers.

De mille feux brille également le diamant symbole d’une célèbre cimenterie qui parachève le positionnement économique de ce quartier qui se nomma « Kogu-Tenga ».

Un quartier qui brille aussi de mille feux culturels. Fraternels comme Yimdi et Bilbalgo, fidèles à l’esprit de l’ancêtre Tendaogo, les descendants du masque sacré des mossis rayonnent dans les danses warba et kiègba, au rythme de l’instrument lounga, à la cadence du tambour gongongo, au son du sifflet wiiga et au tempo esquissé par le zongdo qu’animent les hanches.

Mille feux à l’ombre des rôniers, arbre protecteur et nourricier qui donna son nom “koanga” à la personnalité qui révolutionna le destin de Zagtouli, feu Naaba Kaonga, centenaire disparu en 1998.

En partenariat avec l’association Femmes, vie et développement et la mairie du 8ème arrondissement de Ouagadougou