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Par El Marto Crédit photo : @RASCA Prod.

TANGHIN

Lieu : Stade Olympique Naaba Baogo de Tanghin ITINERAIRE

Qui veut voir loin ménage Tanghin. Synonyme d’altitude, le nom de ce quartier du nord de la capitale d’un plat pays signifie « colline » et le barrage qui traverse la zone offre de rares perspectives sur les horizons ouagalais. Une hauteur et une proximité de l’eau qui rapprochent des nuages à qui les plus sages ont la réputation de pouvoir s’adresser. Sacré est le quartier, avec un lieu dédié à la demande de pluie, précipitations toujours synonymes d’abondance, dans les contrées sahéliennes. L’habilitation à négocier avec les éléments n’est certainement pas sans rapport avec le devoir traditionnel des habitants de Tanghin de concevoir le tapis de paille circulaire qui sert de support au pouf royal…

La proximité de l’eau suggère les métiers de maraîchage –Tanghin est leader ouagalais de la profession–, jardinage autour duquel gravitent des métiers artisanaux et, surtout, ceux de l’élevage. Le marché à bétail est le plus grand de la capitale.

Et comme tout labeur mérite détente, le stade olympique Naaba Baongo défoule les corps récompensés de trophées nationaux et internationaux, tandis que les festivités libèrent les esprits : la kermesse Rassang-Daag, la cérémonie de nouvel an du chef de Tanghin ou encore le festival multidisciplinaire Festang.

Si la surface d’huile du barrage invite à la sérénité, Tanghin saura aussi se défendre. Après l’indépendance, le quartier était celui qui abritait le plus de domiciles de militaires. Quant aux autochtones, ils ont pour origine la commune rurale de Salogo, dans le Ganzourgou, village dont l’emblème est le scorpion. Qui se frotte à Tanghin s’y pique…

En partenariat avec l’association Nabonswendé des Femmes du Burkina Faso (ANFBF) et la mairie du 4ème arrondissement de Ouagadougou