Tampouy, source et réceptacle…

Tampouy, quartier où tout commence et où tout conduit… Source ? Les trois barrages qui traversent la ville puisent leurs eaux au niveau de cette zone de Ouagadougou que rafraîchit le numéro 1 des ouvrages hydrauliques de la capitale. Construite vers 1930, l’église de Tampouy serait, selon ses habitants, le premier édifice chrétien de la ville. De l’échangeur aux allures psychédéliques ou de la gare des transporteurs à renommée internationale, se déversent, chaque jour, des flux de voyageurs, vers le centre-ville ou plus loin si affinité…

Réceptacle ? Le nom « Tampouy » suggère les tas de résidus, la zone évoquant un quartier « qui reçoit tout ». Réceptacle des douleurs historiques aussi, Tampouy est peut-être l’espace d’un nouvel avenir. Si le “monument des héros” de Ouaga 2000 lui vole la vedette médiatique et parfois la dénomination, c’est bien dans ce quartier nord, secteur 3, que trône le “monument des martyrs” qui clame « Plus jamais ça ! ». Au-dessus d’une calebasse géante raccommodée, devant l’étoile flamboyante et les mains implorantes, la colombe universelle emboîte le vol de l’épervier, symbole de la ville de Manga dont sont originaires les autochtones de Tampouy.

Quartier ancré dans le passé, donc, avec sa kermesse Rassang-Daaga et la participation annuelle active des patriarches locaux à l’exécution des cérémonies rituelles de la royauté, intervention symbolisée sociologiquement par le couteau. Mais quartier résolument dressé vers la modernité, avec sa jeunesse footeuse, son cinéma à ciel ouvert et son festival Afro Beat…

En partenariat avec l’association Avenir du Développement de la Femme et des Enfants et la mairie du 3ème arrondissement de Ouagadougou