Entre horizontalité et verticalité, Pissy a toujours eu les pieds sur terre, autant que la tête dans les étoiles… Selon la légende, c’est depuis les nuages que seraient descendus, suspendus à un fil, les “Nyonyosé”, autochtones de ce quartier de l’ouest de la capitale burkinabè. Ces guerriers responsables de plusieurs sites sacrificiels se seraient mis au service du chef de terre du royaume de Ouagadougou, le “Wogdogo-Naaba”...

Progressivement bien ancrés sur ces roches granuleuses qui donnèrent leur nom mooré au quartier, les habitants de la zone ont à ce point les pieds sur terre que Pissy abritera la première usine voltaïque de fabrication de… chaussures. Chaussés de modernité et coiffés de tradition –du chapeau de Saponé–, les Nyonyosé, entre deux escapades en altitude, ont développé un style vestimentaire fait de sacs en cuir, de clochettes, de bois fourchus et du “Pissy-godé”, pagne tissé à la main, avec des fils de couleurs, spécialité des tisserands locaux.

En toute horizontalité, la population de Pissy s’est notamment élargie aux “Yaarsé” et aux “Nakomsé” (Prince mossi). Et les autochtones aériens d’apprivoiser les eaux, sur le barrage de Boulmiougou naguère aux couleurs de latérite. Et les constructions modernes de reconquérir la verticalité, de l’échangeur de l’Ouest à l’Espace culturel Jean-Pierre Guingané, en passant par la cour familiale du richissime entrepreneur Oumarou Kanazoé, le groupe Savane Média, le tactique camp militaire Sangoulé Lamizana, la salle de cinéma ou les sièges d’entreprises stratégiques comme la Sonabhy –hydrocarbures– ou l’ONEA –eau et assainissement.

En partenariat avec l’Action communautaire pour le Bien-être de l’Enfant et de la Femme au Burkina (ABEFAB) et la mairie du 6ème arrondissement de Ouagadougou