S’il est vrai que la conquête de la paix passe par la préparation de la guerre, Nagrin réunit tout à la fois les attributs guerriers et les atours de la vie paisible…

Aujourd’hui siège du camp militaire Naaba Koom, le quartier est symbolisé par les objets identitaires des guerriers “Ninsi”, autochtones de la zone traditionnellement au service du Wogdogo Naaba : la lance, l’arc, les flèches, le carquois et le bouclier. De même scintille le feu dont le concept est véhiculé par le nom de Waog-tensoba Bougme, ancêtre des habitants de Nagrin.

Mais si les flammes peuvent effrayer ou détruire, elles peuvent aussi réchauffer ou cuire. Cuire les productions des métiers traditionnels des “Ninsi”, l’élevage et l’agriculture. Réchauffer au sens propre comme au sens figuré, comme ce lieu chaleureux que représente Nagrin. Le nom du quartier vient de « Zi-nagre » qui signifie tout à la fois « lieu propice à l’agriculture » et « endroit agréable et accueillant, zone où il fait bon vivre ».

Accueillant fut toujours Nagrin le cosmopolite qui intégra nombre de communautés bigarrées. Aujourd’hui encore, l’hôtel le plus prestigieux de la ville Ouagadougou exprime l’hospitalité depuis ce quartier : le Laïco. Dans l’arrondissement 7 de la capitale burkinabè, bien agréable est la vie bue à même la gourde végétale, dans les lieux champêtres, à la kermesse Rassang-Daaga, aux activités sportives annuelles de “Nagrin Béognéré” ou encore dans ces lieux sacrés où les “Ninsi” perpétuent les coutumes. Un quartier où cohabitent au mieux les anciens, les femmes et les jeunes.

En partenariat avec la Fédération des associations Burkin Paagb Niine Pou Kame et la mairie du 7ème arrondissement de Ouagadougou