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Par El Marto Crédit photo : @RASCA Prod.

KAMBOINSIN

(fresque en attente de réalisation)

Kamboinga (singulier de Kamboinsin) sait se défendre. L’habitat du quartier est symbolisé par le gourdin qui ne saurait faire défaut dans les concessions. C’est que les autochtones originels, installés sous le règne du mogho naaba Siigri, constituaient la garde rapprochée du roi, eux qui occupaient le poste d’« exécuteurs en chef des arrêts criminels » de la cour. Qui s’y frotte s’y… brûle : l’ancêtre et premier responsable qui installa le village s’appelait “Bougu-korgo”, ce qui signifie “sac de feu”.

Devenu bien plus pacifique, le Kamboinga contemporain n’en demeure pas moins le siège du camp militaire général Bila Zagré et du prytanée militaire du Kadiogo, PMK d’illustre réputation, tout autant que le colonel Jean-Didier Kiendrébéogo, célèbre ressortissant de la zone et ancienne personnalité de la capitale.

C’est aujourd’hui un quartier affable et cosmopolite proche de la famille de Dapoya qui s’organise autour du barrage de Kamboinsin, ouvrage construit à la main il y a plus d’un siècle et lieu d’expérimentation réussie d’une culture maraichère de contre-saison. Au remarquable Institut de l'Environnement et de recherches agricoles (INERA) ou au prestigieux Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement, on étudie ces questions écologiques, tout comme on aide à croître les jeunes “pousses” étudiantes de la jeunesse d’ici et d’ailleurs.

Et si le gourdin n’est jamais loin, c’est pour protéger au mieux les us festifs du secteur 9 de Ouagadougou que sont la kermesse du Rassang-Daaga, le 21 du marché ou encore les tournois de football ou de pétanque.

En partenariat avec l’association Wend Manegda et la mairie du 9ème arrondissement de Ouagadougou