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Par El Marto Crédit photo : @RASCA Prod.

DAGNOËN

Lieu : Enceinte école publique de Dagnoën ITINERAIRE

Si Dagnoën est tout à la fois le quartier incontournable du passage et du brassage, c’est qu’il est un portail que l’on ne traverse jamais innocemment. A tout Seigneur mossi tout honneur, cette porte d’entrée –« Dagnooré » au singulier, « Dagnoën » au pluriel–, est celle qui se doit de mener à la chefferie suprême. Traditionnellement, le passage au palais local était obligatoire pour tout quémandeur d’audience au Mogho Naaba, qui plus est pour tout prétendant à la royauté. C’est que la grande figure historique de Dagnoën n’était autre que le petit frère d’un ancien roi…

Ce sont parfois les âmes qui y sont de passage, comme celle de l’ancien président Thomas Sankara, inhumé au cimetière de Dagnoën, le temps que justice soit rendue et sépulture définitive trouvée.

Tout en ferveur social, le passage obligé de Dagnoën invite parfois à poser ses valises, raison pour laquelle la population y est cosmopolite et les activités professionnelles diverses, des traditionnels agriculture et élevage, en passant par la spécialisation locale dans la poterie. Aujourd’hui, les pulsations commerçantes, soignantes, éducatives et sportives raisonnent au marché de Naabi-Yaaré, à l’hôpital Saint-Camille, à l’école primaire publique et au terrain Léopard.

Si les résidents du cœur de l’arrondissement 5 de la capitale burkinabè Ouagadougou se sentent si bien, dans ce cocon familial et protecteur, est-ce parce que planent encore les esprits des premiers autochtones dont la mission était de coiffer de paille la toiture de la case de la reine du royaume ?

En partenariat avec l’association Aide Moi à Etre Mère et la mairie du 5ème arrondissement de Ouagadougou